samedi 05.10.2007




A, Monsieur le Président de la république




Monsieur le président,


Pour la deuxième fois je vous écris (la première était en mars pendant les présidentielles -cf. copie jointe-) afin de faire entendre les appels au secours de centaine de personnes qui ne peuvent plus passer l’examen du permis de conduire et de solutionner le problème.

Malgré les lettres de recommandation et de soutien de l’ancien gouvernement (cf. copies jointes) la situation n’a toujours pas changée.

La nouvelle réglementation concernant l’attribution des places d’examen conduite aux auto-écoles, depuis sa mise en application, induit sur tout le territoire d’innombrables élèves qui, recalés à l’examen de conduite, ne se voient plus proposer de nouvelle place à l’examen (ou dans des délais parfaitement inacceptables : 6 mois, 1 an …), ce, même en cherchant dans d’autres auto-écoles dans d’autres départements.

Les élèves auxquels je pense tout particulièrement sont ceux dont le permis de conduire est indispensable pour trouver du travail ou évoluer dans leur métier, ainsi que des parents qui doivent transporter leurs enfants (école, garderie, hôpital …).

Il va sans dire que face à l’impossibilité des auto-écoles de les présenter à nouveau à l’examen, ces personnes conduisent ou conduiront sans permis de conduire, certaines allant jusqu’à faire de fausses déclarations à leur employeur pour conserver un emploi.

Pendant trois ans, grâce à Internet et à la préfecture d’Ardèche (qui m’octroyait des places d’examen de conduite pour ces transferts de dossier), j’ai pu aider beaucoup de ces personnes dont le permis de conduire était indispensable. Pour vous expliquer la détresse de ces élèves, sachez qu’ils sont prêts à traverser la France entière et à rester sur place chez nous plusieurs semaines (avec le coût de l’hébergement que cela implique) pour essayer d’obtenir enfin leur permis de conduire.

Avec la nouvelle réglementation, les auto-écoles ne peuvent plus accueillir d’élèves ayant échoué à l’examen pratique du permis de conduire.

De plus je constate que le coefficient de 1,66 annoncé dans la circulaire n°2006-3 du 13.01.06 pour le calcul des places d’examen conduite B ne correspond pas à la réalité puisqu’en Ardèche les coefficients pour septembre, octobre et novembre sont de 1,25 1,29 et 1,46 (cf. copies jointes), ce qui implique encore moins de places d’examen qu’annoncées.

Bien que la philosophie de cette nouvelle réglementation soit bonne, puisqu’il s’agit d’obtenir de meilleures formations de la part des auto-écoles, la manière d’y parvenir est mauvaise puisque ce sont les élèves qui en souffrent.

Il me paraît plus judicieux de pratiquer des contrôles pédagogiques dans les auto-écoles, par des personnes compétentes en ce domaine, j’entends les formateurs de moniteurs (BAFM) et non pas les inspecteurs du permis de conduire qui ne sont pas formés pour et qui, de toute façon, n’ont pas le temps de s’en occuper.

La solution est simple : un élève ayant échoué à l’examen de conduite et désirant transférer son dossier dans une autre auto-école doit pouvoir bénéficier et dans un délai raisonnable (1 ou 2 mois) d’une nouvelle place à l’examen. La demande étant faite par l’auto-école à la préfecture sur présentation du dossier de l’élève.

Concernant le contexte économique (création de postes d’inspecteurs), je ne pense pas qu’il puisse prévaloir sur un problème de sécurité routière.

Ayant énormément travaillé avec ces élèves en situation de multi échecs, vous comprendrez que ce projet me tienne beaucoup à cœur, d’autant que je dispose déjà de la structure (Internet, auto-école et hébergement) pour les recevoir et leur offrir une nouvelle chance d’obtenir leur permis de conduire. Il ne manque que les places d’examen.

Connaissant votre attachement aux projets innovant d’entreprise, le travail que j’effectue depuis ces dernières années me semble digne de retenir votre attention.

Je me propose donc de reprendre à nouveau les dossiers de ces élèves en situation d’échec à l’examen pratique du permis de conduire. Cependant cela m’est impossible sans l’octroi de places d’examen supplémentaires sur mes places officielles.

Comme je l’ai déjà proposé, cet octroi de places pourrait se faire par le biais d’une dérogation, mais ce n’est là qu’une idée et bien d’autres systèmes peuvent être envisagés par l’administration.



Dans l’attente de vous lire,



Veuillez agréer, monsieur le président, l’expression de ma parfaite considération,